VICTOR HUGO, LE MAJNÛN ET LE FOU D’ELSA
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VICTOR HUGO, LE MAJNÛN ET LE FOU D’ELSA

 

        Victor Hugo avant Aragon connaît et est influencé par l’histoire de Majnûn arabe. A ce titre Omar Chakhachiro écrit dans sa thèse intitulée : Proche et moyen orient dans l’œuvre de Victor Hugo :

« Souvenons-nous en particulier de l’attachante figure de Gastibelza, le fou de Tolède, l’homme à la carabine qui erre à la recherche, de dons Sabine, sa senora. Il n’est pas, à l’instar de Zafari, fasciné par la liberté, le grand air et le soleil ; c’est l’amour qui le rend fou. Le souvenir de la personne aimée et perdue lui arrache des couplets déchirants. Il ressemble par bien des traits au Fou de Leïla, cet arabe, qui, empêché de voir sa bien-aimée, erre à travers le désert en chantant sa douleur et son amour. »

 

        Puis l’écrivain de ces mots choisit un passage de l’œuvre de Hugo pour confirmer son hypothèse :

        « Gastibelza, l’homme à la carabine, chantait ainsi :

        Quelqu’un a-t-il connu dona Sabine ?

                  Quelqu’un d’ici ?

        Dansez, chantez, villageois ! La nuit gagne

                  Le mont Falù.

        Le vent qui vient à travers la montagne

                  Me rend fou !

        Je ne sais pas si j’aime cette dame

                  Mais je sais bien

        Que pour avoir un regard de son âme,

                  Moi, pauvre chien,

        J’aurais gaiement passé dix ans au bagne

                  Sous le verrou…

        Le vent qui vient à travers la montagne

                  Me rendra fou. »[]

 

        En conséquence Hugo avant Aragon a l’originalité de s’identifier dans le personnage de Majnûn et de situer son fou en Andalousie à Tolède. C’est peut-être ceci qui incite Charles Haroche à écrire :

« Le Fou d’Elsa peut être comparé au Grand testament de Villon, à la Fin de satan ou à la Légende des siècles de Victor Hugo. Mais il diffère de ces poèmes – somme par le renouvellement du genre, par ses ramifications universelles et le caractère qu’Aragon donne aux mythes sur lesquels il s’appuie pour les détruire. »

 

        Pourtant, Charles Haroche n’établit pas cette comparaison, qu’il annonce au début de son livre.

        Au-delà du thème du Majnûn de Hugo à Tolède et de celui d’Aragon à Grenade, l’Espagne arabe est un point commun entre les deux poètes. Mais pourquoi cette Espagne ?

        Hugo répond indirectement dans sa préface Les Orientales :

« (…) Car l’Espagne, c’est encore l’Orient, l’Espagne est demi-africaine, l’Afrique est à demi-asiatique. »]

 

        Aragon éprouve une certaine attirance pour les écrits de Hugo. Aragon décrit ainsi cette admiration pour Hugo :

« Ainsi Victor Hugo m’est toujours comme une immense fable, dont la morale est celle de la vie, et il me met en garde contre les jugements qui veulent fixer les hommes, qui ne leur font pas confiance, qui ne tiennent pas compte du développement possible, de la force transformatrice de la vie et de l’histoire. »

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Abdelhakim Almahdi Ibrahim Alcherif, (05-2020), جامعة سرت: كلية الاداب جامعة سرت, 14 (1), 56-71

L'importance de la lecture dans le processus de l'apprentissage du français, langue étrangère.
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Le mot lecture étymologiquement est emprunté du latin médiéval "lectura" qui signifie : lire, encourager, connaitre, trouver, utiliser, réussir et écrire. "La lecture est un processus très complexe qui consiste à mettre en relation des symboles orthographiques avec leur son (phonologie) et leur signification (sémantique)". (Van ZANTEN Agnès,2008). D'après yves Reuter, "la lecture est une pratique sociale, historiquement constituée, mettant en jeu des savoirs, des représentations, des investissements, des valeurs ainsi que des opérations physiques, psychologiques et cognitives complexes, visant à construire des sens en référence à un écrit.(Reuter, yves,2004) Si l'écrit épistolaire évoque un échange entre auteur et récepteur, si l'on admet qu'une intention de communication préside à toute production écrite, il est plus difficile de reconnaître que l'acte de lire représente un échange et implique de la part du lecteur, la recherche d'une communication. Une certaine conception de la lecture a longtemps prévalu en didactique des langues. Selon cette conception, le texte est le produit d'un auteur, produit sur la signification duquel le récepteur n'a pas à peser. Le lecteur reçoit ainsi le message fourni par le scripteur, ayant une attitude passive, parce que la lecture n'implique de sa part que la maîtrise du code dans lequel a été réalisé ce message, en somme, la maîtrise de la langue. 

Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (09-2019), مجلة كلية اللغات جامعة طرابلس: مجلة كلية اللغات, 20 (1), 132-143

Le Majnoun de Layla en Europe
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La tradition du Majnoun dans la littérature française selon Jacques Huré[1] débute avec l’écrivain Jean Potocki. Ce dernier est polonais qui a mentionné pour la première fois l’histoire de Majnoun et Layla, semble-t-il dans un texte littéraire écrit en français. Mais Potocki ne prend pas le Majnoun de ses sources arabes. Il s’appuie sur les imitateurs persans de ce Majnoun arabe[2].

 

Ce thème de Majnoun va ressurgir chez un poète français, Gérard de Nerval. Pour ce dernier, le Majnoun est bien l’amoureux célèbre du désert arabe dans lequel il va tendre à s’identifier une fois lors de son séjour au Liban. Nerval fait allusion au Majnoun trois fois dans son œuvre intitulée Voyage en Orient[3]. Jacques Huré écrit à ce propos, dans La tradition arabo-persan de Majnoun Layla en France :

« Par deux fois, Nerval mentionne la tradition, sans montrer toutefois pour elle une attention évidente. Les passages concernés ne relèvent pas véritablement du corps du texte. En outre, au sein même de la phrase, ils ne représentent qu’une brève séquence dans une énumération. »[4]


[1] - Jacques HURE, La tradition arabo-persan de Medjnoun Leïla en France, Bulletin of the Faculty of Education, University of Tripoli, Libya, vol. 4, 1974, passim.

[2] - Jean POCKI, Manuscrit trouvé à Saragosse, texte établi, présenté et préfacé par Roger Gaillois, Paris, Gallimard, 1958 (1er édition) et 1967 (2ème édition), passim.

[3] - Jacques HURE, La tradition arabo…, Ibid, p. 19.

[4] - Jacques HURE, La tradition arabo…, Ibid, p. 19. Aussi Gérard de NERVAL, Œuvres, tome 2 (voyage en Orient – Lorely, Notes de voyage – Les illuminés – illuminés et illuminisme), texte établi annoté et présenté par Albert Béguin et Jean Richer, Paris, Gallimard, Pléiade, 1956, p. 632. 


Abdelhakim Almahdi Ibrahim Alcherif, (01-2018), جامعة سرت: جامعة سرت, 8 (1), 111-125

LA FIGURATION DU CORAN DANS L’ALHAMBRA DE WASHINGTON IRVING ET LE FOU D’ELSA D’ARAGON.
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Le Coran, le livre saint des Arabes et par la suite, de tous les musulmans. Washington Irving l’a déjà emprunté dans ses contes de l’Alhambra.

        C’est dans le conte de la légende de l’astrologue arabe que se trouve la présence du Coran. Washington Irving évoque ce livre sacré dans une conversation entre le roi de Grenade Aben Habuz et l’astrologue arabe Ibrahim Eben Abu Ajub :

« - As-tu entendu parler, ô roi, du jardin d’Iram, un des prodiges de l’Arabie heureuse ?

- J’ai entendu parler de ce jardin : il est mentionné dans le coran, au chapitre intitulé (l’aurore du jour). J’ai entendu à son sujet des récits fantastiques de la bouche des pèlerins qui sont allés a la Mecque : mais j’ai cru que ce n’étaient que des fables, comme en racontent souvent les voyageurs qui viennent de loin ».

 

Aragon utilise cette même sourate du coran, exactement comme l’a fait Washington Irving. Le poète français écrit dans le Fou d’Elsa :

« Commentaire de zaid : Mon maître avait lu ces vers à des poètes qui l’en querellèrent l’étrangeté de ses rimes. Il leur dit : Est-ce que le soleil levant rime suivant la règle avec la terre qu’il inonde ? Appelez ce poème Al-Fadjr, c’est-à-dire l’aube, comme la quatre vingt neuvième sourate, qui commence par l’invocation du pair et de l’impair). Il ajouta qu’ici les rimes avaient cette imparité merveilleuse qu’il y a entre l’homme et la femme et qui donne à la femme l’avantage du dernier mot. Il me dit encore, plus tard y revenant, que la seule rime parfaite est l’homme et la femme qui ne riment point suivant les traités et que pour lui toute poésie est art de vivre double. Qu’un jour va venir où cette perfection nommée couple sera l’innombrable roi de la terre. »[1]  

[1] -Aragon Louis L’Œuvre Poétique, Tome XIV, p. 111.

عبدالحكيم المهدي ابراهيم الشريف, (04-2017), جامعة مصراتة: جامعة مصراتة, 9 (1), 23-41

L’INTERTEXTUALITE LES MILLE ET UNE NUITS DANS LE FOU D’ELSA
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Il est intéressant de chercher qu’elle est l’ampleur occupée par les Mille et une nuits dans l’œuvre d’Aragon, le Fou d’Elsa, et de savoir ce que le poète français a pris de ce livre arabe afin de créer son long poème le Fou d’Elsa. Car nous pensons que ce n’est pas par un pur hasard que nous trouvons dans ces deux livres, des noms, des symboles, des éléments semblables, malgré la différence de langue, puisque l’un de ces ouvrages a été rédigé en arabe, l’autre en français.

 

          Ce chef d’œuvre arabe, les Mille et une nuits, est une flamme qui a illuminé les chemins littéraires de générations d’écrivains, d’artistes occidentaux. Ce livre magique des arabes joue et jouera encore un rôle très important non seulement dans la littérature arabe et occidentale mais aussi internationale. Car il est l’un des rares livres qui fait rêver les lecteurs de toutes les nations dans un monde idéal loin de la banalité, de la réalité quotidienne.

 

Abdelhakim Almahdi Ibrahim Alcherif, (03-2017), جامعة سرت: Sirte University, 11 (1), 52-70

l'enseignement du français langue étrangère en Libye: difficultés et perspectives
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L'enseignement est l'action, l'art d'instruire, de transmettre des connaissances à un élève ou à un groupe - classe et l'habileté de former des habitudes, de guider l'élève ou le groupe - classe vers l'acquisition des compétences et des performances. L'apprentissage dans son ensemble est l'acquisition d'un comportement total qui, dans le cas d'une langue étrangère, ne peut se soumettre à aucun point de vue descriptif ( phonologique, lexical, syntaxique etc.) mais, au contraire , doit intégrer chacun de ces points de vue dans la structure globale de l'acte de communication qu'on désire comprendre et dont on veut se servir . Les concepts de la didactique du français, sélectionnés pour une application dans les classes, peuvent avoir une efficience optimale pour peu que les enseignants eux-mêmes en connaissent les tenants et les aboutissants, qu'ils poussent leur information méthodologique bien au-delà des trois principes généraux fondamentaux:

- Connaître les mécanismes d'acquisition de la langue .

- Définir la présentation des données linguistiques les plus susceptibles d'assurer le développement rapide et harmonieux de ces mécanismes chez un élève ou un groupe- classe, dans un milieu donné.

- Choisir les techniques pédagogiques.

C'est de là que découlent, en premier lieu, les objectifs opérationnels des classes de langue.  


Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (08-2016), جامعة طرابلس: مجلة كلية اللغات, 20 (1), 101-125

LES AUXILIAIRES DIDACTIQUES ET TÉCHNIQUES DANS L'ENSEIGNEMENT DE FRANÇAIS,LANGUE ÉTRANGÈRE.
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En didactique des langues, le terme auxiliaire désigne un ensemble d'outils matériels destinés à faciliter le travail de l'enseignant et des enseignés. On distingue deux sous- ensembles d'auxiliaires: I- les auxiliaires didactiques : le matériel collectif (manuels, recueils de textes, dictionnaires, etc.); le matériel de l'élève ( livre de l'élève, cahier de grammaire et d'orthographe, testes, etc.) , le matériel du maître (guide pédagogique, livrets méthodologiques, corrigés d'exercices, livre du maître, etc.); 2- les auxiliaires techniques ( équipement matériel: tableau de feutre, rétroprojecteur, disques, magnétophone, minicassettes, machine à enseigner, ordinateur, etc.); La structure des auxiliaires didactiques et le choix des moyens techniques dépendent de l'option méthodologique fondamentale. Ainsi, dans les méthodes SGAV (MÉTHODE), l'image est le principal moyen utilisé en classe de langue. L'importance de la "révolution sémiotique" accomplie par la société moderne qui véhicule des quantités et natures d'information en progression accélérée implique un "développement correspondant des circuits d'information de plus en plus denses, et dans ce but réactive le sens et les mécanismes de perception" (1). L'univers actuel ( dans toutes ses productions, attitudes et conduites sociales) s'édifie à partir de et autour d'une mosaïque 

Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (06-2016), جامعة بني وليد: المنتدى الجامعي للدراسات الجامعية, 17 (1), 14-21

À propos de la dialectique du rapport Temps de l'énoncé/VS/ Temps de l'énonciation
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( حول جدلية العلاقة بين زمن اللفظ وزمن التلفظ )

يُعرّف عالم اللغة الشهير فرديناند دي سوسير اللغة بأنها متوالية من الدلائل اللغوية التي وضعها الهيكل الاجتماعي ليسمح باختيار أو استخدام ملكة الكلام لدى الأفراد ، ولها معاييرها المحددة ، ولهذه المتوالية الصوتية المرسلة بدايتها ونهايتها تتحدد بفترة الصمت المؤقت بين متوالية صغيرة منها مجموعة الجمل والكلمات . أما التلفظ أو التكلم أو الأداء فهو الطريقة الفردية الخاصة لاستعمال اللغة ، في حين أن الحديث هو نتيجة هذه العملية ، وعملية التلفظ هذه تحركها هي الأخرى مجموعة من العوامل تكون سببا في النهاية لوجود الحديث الذي يمكن أن يكون نحويا أو دلاليا ، فمجموعة الأحاديث تشكل عينة لغوية قائمة على مجموعة من الجمل المبنية على قواعد ، وفي اللسانيات يطلق المصطلح على جزء من المنظومة الكلامية طولها يتحدد بعلامات الترقيم كالفاصلة والنقطة ... الخ . ولقد تناولت الدراسات اللغوية العلاقة الجدلية بين اللفظ والتلفظ والتي أخذت مسميات ومستويات شتى في التحليل نظرا لتناولها من زوايا مختلفة ورؤى متباينة نظرا لتشعب الموضوع وارتباطه مباشرة بالمحيط اللغوي والاجتماعي المتغير بطبيعته ، وهو ما حدا بكل تلك الدراسات الى اعتبار العلاقة جدلية ضمن الفضاء العام للتواصل بين اللفظ والتلفظ وبين الجملة والملفوظ وتعلق فعل الملفوظ بفعل التلفظ وهكذا .  

Introduction

L'énoncé est l'objet produit, réalisé et engendré par le processus d'énonciation . Un morphème, un syntagme, une proposition, une phrase, un ensemble de phrases et un texte achevé peuvent constituer un énoncé. L'énonciation est - telle que E. Benveniste l'a défini " cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d'utilisation". Il va jusqu'à dire que " l'acte même de produire un énoncé "( E. Benveniste,1970: 12),). L'acte d'énonciation est le fait du locuteur qui mobilise la langue pour son compte. Aussi pour Anscombre et Ducrot(1970:12) : "L'énonciation sera l'activité langagière exercée par celui qui parle au moment où il parle". L'énonciation est donc par essence historique, événementielle, et , comme telle, ne se reproduit jamais deux fois identique à elle-même.C.K ORECCHIONI propose au terme « énonciation » deux glissements sémantiques. Le premier consiste à dégager le produit de l’acte de production. L’énonciation sera donc dans ce cas, l’acte de production d’un énoncé. Elle a dit à ce propos « À l’origine l’énonciation s’oppose à l’énoncé comme un acte à son produit, un processus dynamique à son résultat statique »(Ibid.1999:33). Elle propose dans le second glissement une idée qui est l’énonciation est l’action centrée sur celui qui exerce l’acte, sans négliger l’aspect communicationnel qui est fortement présent et qui s’établie entre deux partenaires, dans la mesure où le locuteur implique l’autre, alors qu’il n’est pas vraiment l’élément principal sur lequel l’énonciation fonde ses principes.

L'énonciation suppose selon E. Benveniste la conversion  individuelle de la langue en discours. Toute communication se passe dans un espace - temps déterminé, qui peut être contraignant, en ce sens qu'il exerce une influence déterminante sur le langage utilisé, ou non contraignant si le choix des moyens linguistiques n'est pas conditionné par les conditions spatio-temporelles du message.


Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (02-2015), جامعة بني وليد: المنتدى الجامعي للدراسات الجامعية, 15 (2), 25-34

L’Approche communicative du texte
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 ( منهاج التقارب التواصلي للنص )

اللغة في جوهرها قائمة على أساس التواصل ، ولهذا لا يمكن تصور حياة بدون لغة وكذلك لا حياة بدون تواصل ، وعليه فأن هذا البحث سيحاول الوصول الى مقاربة لتحديد مفهوم هذا التواصل أو المقاربة النصية كهدف جوهري في اطار عملية تعلم اللغات الأجنبية ومن أهمها علاقة البناء الكلي للنص المكتوب الذي يتشكل من تشابك سياقات عديدة منها ما هو لغوي وما هو غير لغوي . وإذا كانت الكتابة التواصلية تحدث تبادلا بين مرسل ومستقبل فأن قارئ النص كذلك يستقبل ذات الرسائل مما يقرأ ، وهي عملية تواصلية تتأسس هي كذلك على مرسل ومستقبل ضمن ضوابط محددة ولكل منها نواياه وأهدافه من هذه العملية ، مستفيدا من كافة الإمكانيات ووسائل الإيضاح التربوية المتاحة لتحقيق ذلك ضمن منهجية علمية وإطار تربوي متكامل يراعي الجوانب النفسية والاجتماعية والأيديولوجية ومدى تأثيرها سلبا أو إيجابا على مسار العملية التربوية بأكملها.

Introduction

     L’élaboration et la définition du concept de compétence de communication, en tant qu’objectif fondamental de l’enseignement des langues étrangères, marque l’irruption de la pragmatique linguistique et l’instauration d’une approche communicative ou fonctionnelle dans ce domaine.

   L’approche communicative se manifeste au niveau de la programmation didactique (l’élaboration des contenus de l’enseignement) aussi bien qu’au niveau de la programmation méthodologique (l’élaboration des MÉTHODES, des stratégies et des techniques d’enseignement). Pour ce qui est de la programmation didactique et de l’élaboration de SYLLABUS, l’approche communicative relève d’une démarche onomasiologique qui traduit les actes de paroles et les notions en formes linguistique(R.GALISSON,1980)(1), s’opposent à la démarche sémiologique qui traduisait les formes linguistiques, choisies en fonction de leur fréquence et de leur répartition, en notions.

   La démarche communicative dans le domaine de la méthodologie préconise l’utilisation des techniques communicatives: cognitives, d’identification énonciative,« formelles »(qui font varier l’un des dimensions de la situation de communication), des techniques de créativité, des techniques et de simulation (TEODORA CRISTA, 1984)(2).


Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (06-2014), جامعة بني وليد: المنتدى الجامعي للدراسات الجامعية, 10 (1), 23-32

LABORATOIRE DE LANGUES ET L'ÉVALUATION DE L'APPRENANT
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Dr. Mosbah M. Farfar


هذا البحث المعنون بــ( معمل اللغة وتقييم المتعلم ) يتناول بعض الدراسات التربوية الحديثة نحو استغلال التقنية الحديثة في تطوير التعليم ، وذلك من خلال استخدام الوسائل التعليمية الحديثة لما تمتاز به من خصائص تجعلها تساهم في تقديم الحلول للكثير من المواقف والصعوبات التي تواجهنا كمعلمين ومتعلمين ومؤسسات معنية بهذا الشأن ، ومعمل اللغة من الوسائل التي تساعد في عملية التقويم المستمر وتصحيح التحصيل والاستماع والنطق اللغوي للمتعلم ، وهو من الوسائل التي تظهر أن المتكلم هو مستمع الى كلامه ، لأن المتكلم لا يتكلم فقط بل يستمع الى صوته، وفي حالة الاستماع هذه يقارن باستمرار بين الأصوات التي يصدرها ، وتلك التي يرغب ان يصدرها حيث منها يقوم بالتعديلات السمعية واللفظية وتصحيحها وفق سياقها المناسب.

Introduction

Dans le processus d'apprentissage d'une langue, il y a une interaction étroite entre l'audition et la phonation. Le fait que le sourd-muet est muet parce que sourd révèle l'importance de l'audition, en premier lieu. Dans l'acquisition de la langue maternelle, ce problème ne présente pas de difficultés chez les enfants normaux. Ils acquièrent à la fois les habitudes auditives et articulatoires parce qu'ils se trouvent tout le temps dans un milieu où ils écoutent et imitent la prononciation des adultes. Ils se forment donc des habitudes sans s'en rendre compte, au fur et à mesure que leur capacité de perception auditive se développe et se perfectionne.

La langue maternelle représente un élément du passage sonore dans lequel se trouvent les enfants depuis leur naissance. Par conséquent, les mécanismes nécessaires pour communiquer par la parole - ce qu'on appelle "comportement d'écoute", s'installent chez eux sans qu'ils en prennent conscience. L'apprentissage d'une langue étrangère ne peut pourtant suivre les mêmes voies. Les apprenants ont besoin d'un excès d'analyse perceptive pour comprendre ; ils doivent apprendre à isoler tout d'abord les composantes de l'écoute, vu qu'ils possèdent déjà les habitudes auditives et articulatoires de la langue maternelle. Dans ce cas, il faut exploiter tous les moyens techniques des méthodes verbo-tonale ou bien de l'audio-visuelle qui forment les principales composantes d'un laboratoire de langue étrangère.

Le laboratoire: technique et stratégie

a. Technique: Les techniques de laboratoire se définissent comme un ensemble de procédés qui utilisent certains Auxiliaires Techniques-le laboratoire de langue en l'occurrence - en vue d'obtenir des résultats déterminés, valables dans le cadre d'une stratégie d'ensemble.

Nées dans les années 40 pour répondre aux tentatives d'utiliser le magnétophone dans l'enseignement / apprentissage des langues étrangères, ces techniques ont connu leur heure de gloire dans les années 50 et 60, aux Etats-Unis et en Europe, lorsqu'elles sont venues renforcer, comme techniques d'appoint, les méthodes audio-orales et audio-visuelles, objet de fort engouement à la fois pour les enseignants et pour les enseignés.


Mosbah Elmontaser Karim Farfar, (12-2008), طرابلس: مجلة الاستاذ, 10 (1), 25-45